Sylvie Gréau

Mes premiers pas professionnels, je les fais dans l’Armée de l’Air française.
J’y deviens électricienne de bord sur avions bimoteurs, puis sur hélicoptères.
Un univers rigoureux, exigeant, où l’on apprend bien plus que la technique : la cohésion, l’esprit d’équipe, la confiance mutuelle.
Car dans un escadron, chacun compte. Et si une pièce du puzzle flanche, c’est tout le mécanisme qui en souffre. Cette conscience du collectif me suit encore aujourd’hui.

C’est au cœur de cette institution que je découvre les TOP : des techniques psycho-corporelles développées par un médecin militaire, destinées aux pilotes et aux soldats de retour de mission.
Ces outils sont un subtil mélange de sophrologie, de visualisation mentale, d’exercices de respiration, de relaxation, de psychologie positive, inspirés du yoga et de l’hypnose.
À l’époque, rien n’était prévu pour les mécaniciens au sol. Alors je demande à être formée.
Une fois certifiée, je crée un espace de préparation mentale et physique pour les équipes au sol : un SAS de décompression, d’entraînement mental et de gestion du stress.
Un vrai succès : ma salle ne désemplit pas.

Durant deux décennies, je change de base, de grade, de fonction.
Je forme les jeunes recrues comme les plus expérimentés.
J’enseigne la technique, bien sûr — électricité aéronautique, navigabilité, documentation aérienne — mais aussi l’écoute, la présence, la confiance en ses capacités.
C’est là que je comprends qu’au-delà des compétences, ce qui fait la différence, c’est le bien-être de la personne. C’est elle, l’Humain, la ressource essentielle.

Après 20 ans au service de l’institution militaire, j’ai choisi de poser les valises… pour mieux les ouvrir.
Aujourd’hui, je suis sophrologue, coach et formatrice indépendante, spécialisée en gestion du stress, prévention du burn-out et optimisation du potentiel humain.

Je travaille main dans la main avec les structures professionnelles pour créer des espaces de respiration dans des environnements souvent exigeants.
J’interviens auprès de salariés, de soignants, de cadres, de dirigeants, mais aussi de professeurs, de personnels administratifs et d’équipes éducatives.
Tous ont en commun ce besoin de retrouver du souffle, de la clarté, de la motivation, de l’élan.

Ma mission ?
Permettre à chacun d’apprendre à s’écouter, à se réguler, à se renforcer intérieurement — pour être plus aligné, plus serein, plus disponible, pour soi comme pour les autres.
Car une équipe va mieux quand chacun peut s’autoriser à aller bien.

Je crois que derrière chaque uniforme, blouse, badge ou costume-cravate, il y a une personne qui aspire à respirer mieux, vivre plus sereinement, se sentir utile et reconnue.
Et ça, aucun organigramme ne le montre.

Ce qui me guide aujourd’hui, c’est cette conviction : le bien-être n’est pas un luxe, c’est un levier de transformation.
Quand on se sent bien, on pense mieux, on collabore mieux, on décide mieux.

J’aime transmettre, outiller, semer des graines de conscience dans des environnements parfois déshumanisés.
Créer des ponts entre la performance et la présence à soi. Entre la tête et le corps. Entre les objectifs et le souffle.

Si je peux contribuer, à ma manière, à faire évoluer le regard porté sur la santé mentale, la régulation émotionnelle ou la prévention de l’épuisement au travail, alors ma mission a du sens.